
High key & low key
« Choisir c’est renoncer » André Gide.
Techniquement, le high key consiste à privilégier les hautes lumières (surexposition) alors que le low key lui favorise les basses lumières (sous-exposition), en accentuant les contrastes et les teintes et ce de manière délibérée… ou pas ???
Lire la suite : High key & low keyEt après, tout est-il dit ?
Au delà de cette approche purement fonctionnelle transpire l’esthétique que l’on se fait de l’image, notre interprétation totalement personnelle d’une perception minimaliste des lignes et des courbes.

Le high et low key sont à la photo ce que l’oxygène est à notre organisme, essentiel en termes d’expression visuelle !

Car que serait le yin sans le yang, le clair sans l’obscur, comme les deux revers d’une même médaille le pile sans le face, le blanc sans le noir, le pair sans (commettre) l’impair ?


Telle une ligne de force qu’exploite la lumière pour mieux imprégner durablement notre rétine, un trait de fusion se superposant à l’aperçu originel déterminé par les éléments qui composent la prise. Les couleurs se diluent progressivement ne laissant apparaitre que la sensation d’un trait de plume, une délicate esquisse, une empreinte dont l’épure souligne la finesse caressant imperceptiblement le regard profane.


Ne demeure du sujet que l’impression qu’il laisse après s’être affranchi du superflu…



La lumière se nourrit de l’obscurité alors que cette dernière l’habille, l’enrobe pour mieux mettre en valeur ses courbes et sa sensualité.
Je conclurai avec cette citation connue, « peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse ». J’aime à croire, qu’en photo, il n’y a qu’un seul et unique sujet, la lumière, paraphrasant ainsi la pensée première :

Peu importe le sujet pourvu que nous ayons la lumière…
